Karaté Richard Poulin - Le Kyokushin

Karaté Kyokushin : origine et affiliation

Le mot karaté est d’origine japonaise. Il est formé de 2 mots soit " kara" qui signifie ouverture ou vide et "Te" qui veut dire main. "Karaté" signifie "mains vides" ou technique de combat sans arme .

Le karaté, dans sa forme contemporaine, est un art d'autodéfense et une méthode de combat d'origine japonaise qui consiste à utiliser, d'une manière rationnelle et scientifique, les armes naturelles du corps humain soit: les pieds, les poings, les coudes, etc. pour porter des coups frappés.

Le karaté est avant tout un art martial exigeant une efficacité maximale de toutes les techniques d'autodéfense utilisées contre un ou plusieurs attaquants.

La pratique et l'entraînement doivent donc permettre au karatéka d'allier les techniques physiques au contrôle mental et d'arriver à une unité profonde entre le corps et l'esprit. C'est cette recherche de l'équilibre, cette union entre le corps et l'esprit, cette harmonie entre la connaissance et l'action, qui représentent le «do» ou la «voie» du karaté.

Bodhidharma (460-534) Moine bouddhiste amena en Chine les bases d’un art martial à main nue.

 

Le Karaté a une très vieille histoire et remonte loin dans le passé à une époque ou la loi n'offrait pas la même protection qu'aujourd'hui .Ainsi l'autodéfense était vitale pour la survie.

Les premières traces de techniques de coups de poing ou de pied, remontent jusqu' à la Chine ancienne ou un moine bouddhiste Bodhidharma venu de l'Inde au début du VI siècle, passa par le célèbre « monastère de la jeune forêt» (Shaolin en chinois, ou Shorinji en japonais).

Il laissa à ses moines les premières techniques appelées « boxe de Shaolin » (Shaolin-chuan) ou encore (quanfa -méthode poings) et applicables au combat à main nue

Grâce aux échanges commerciaux et culturels entre la chine et l'île d'okinawa au sud du japon, un art martial du nom d'okinawa-te « main ou technique, d'Okinawa » pris naissance. Cet art est un mélange entre la méthode chinoise To-de « main chinoise » et les arts martiaux existant sur l'île qui fut alors le creuset où s'élabora la forme définitive de « l'art de la main vide » avant que celui-ci ne trouve grâce à l'impulsion japonaise un retentissement mondial sous le nom de Karaté ou Karaté-do
 

Gichin Funakoshi (1869-1957).

C’est Gishin Funakoshi (1868-1957), fondateur du style Shotokan, qui est reconnu comme le père de karaté moderne. C’est aussi grâce à lui que le "Te" (main chinoise) initialement utilisé pour identifier les arts martiaux fut modifié en "karaté".

Il fut l'un des premiers à promouvoir et à enseigner le karaté au Japon.

En 1916, Il fait une démonstration à Kyoto, et une autre à Tokyo en 1922. Ces présentations provoquent beaucoup d'enthousiasme et furent une révélation pour les adeptes japonais d'arts martiaux.

Aussi, il fut choisi afin de représenter le karaté-do lors de la première démonstration nationale d'athlétisme à Tokyo en 1922.
 

Chaque discipline possède un symbole pour l’identifier. Mas Oyama a choisi de représenter le Kyokushin par le kankū

La représentation japonaise (calligraphie) du Kyokushinkai est appelée le kanji.

Le Kyokushin ou Kyokushinkai est un style de karaté, fondé par Masutatsu Oyama, de son véritable nom Choi Young-i. Le premier dojo Kyokushinkai est créé dans un quartier de Tokyo en 1953. Reconnu officiel comme style de karaté, en juin 1964

Le terme Kyokushin signifie « Ultime (kyoku) Vérité (shin) » et la partie «kai» équivaut à association. Ce qui représente donc l’ensemble de ceux qui désirent atteindre l’ultime vérité. C’est aussi ce que signifie l’inscription sur le devant du costume (dogi) porté durant l’entraînement. 

Le Kyokushin est reconnu comme étant une des plus dure discipline de Karaté.

Le Kyokushin est présent dans 140 pays maintenant et compte plus de 20 millions de karatékas. C’est l’un des styles de karaté les plus populaires.
 

Sosei Masutatsu Oyama (1923 - 1994)

Masutatsu Oyama fondateur du karaté Kyokushin. Il est né le 27 juillet 1923 en Corée du Sud dans un petit village nommé Kimje. Il se nommait Yong-I Choi. Lorsqu’il émigra au Japon, il changea son nom pour Oyama qui signifie "great mountain".

Très jeune, il est envoyé chez sa sœur, en Chine. Ainsi, dès l’âge de 9 ans, il y commence ses études en arts martiaux. Son professeur est un homme qui travaille à la ferme de sa sœur. Il lui enseigne le Kempo.

À 12 ans, il retourne vivre quelques années en Corée ou il étudie le kempo coréen (plus souvent appelé Taiken ou Chabi). Il revient au Japon, où il étudie à l’université de Takushohu. Pendant ces années d’étude, il prend des cours de judo et surtout des cours de karaté Shotokan, avec Gishin Funakoshi, le père du karaté moderne. En style shotokan, il atteint le niveau de nidan (ceinture noire, deuxième dan) à l’âge de 17 ans et celui de yondan (ceinture noire, quatrième dan) à 20 ans. Il progresse tout aussi rapidement en Judo et atteint sa 4e dan en seulement 4 ans.

Il entre au service de l’armée et participe à la seconde guerre mondiale. La défaite de son pays l’atteint passablement. À cette époque, il rencontre maître So Nei Chu, grand maître du Goju-Ryu, qui l’encourage à poursuivre sa quête de vérité à travers la voie des arts martiaux. Ce dernier lui suggère d’entraîner, durant 3 ans, son corps ainsi que son esprit dans un endroit reclus.

Sosai Oyama accepte le conseil et quitte la civilisation pour se diriger vers le mont Minobu. Il est âgé de 23 ans. Il ne prend avec lui que le livre relatant les exploits Miyamoto Musashi (grand samouraï) et pour seul compagnon Yashiro. Cet étudiant s’enfuit après 6 mois.

Afin de pouvoir mieux résister à l’envie de revenir à la civilisation, So Nei Chu lui écrit ses encouragements et lui suggère de se raser un sourcil. Il mettra fin à sa retraite après 14 mois. Il obtient le titre de champion du First Japanese National Martial Arts, il était âgé de 24 ans.

Il part pour une seconde retraite, cette fois-ci sur le mont Kiyozumi. Il s’y entraîne 12 heures par jour, sans journée de repos. En plus, il poursuit des études sur le zen, les anciens arts martiaux et la philosophie. Il maintient ce mode de vie durant 18 mois. Après cette période, il sait qu’il a atteint le plein contrôle de sa vie.

En 1950, il débute les démonstrations de son savoir. Il se bat contre des taureaux. Il le fait 52 fois. Il en tue même 3 sur le coup, les autres ont les cornes coupées par le tranchant de sa main. À partir de 1952, il fait des démonstrations aux États-Unis et un peu partout à travers le monde. En 1957, au Mexique, il a une blessure quasi fatale qui exigera une convalescence de 6 mois.

Il se bat contre 270 adversaires différents. La plupart sont battu par un seul coup de poing. La majorité des combats ne dure que quelques secondes. Il y a des exceptions mais le combat n’excède jamais 3 minutes.

Le principe du combat est simple : lorsqu’il frappait un membre de son adversaire, il le brisait. Si son adversaire bloquait un coup vers les côtes, son bras était cassé, s’il n’avait pas réussi son bloc, ses côtes étaient fracturées. Cela valu à Mas Oyama le nom de "Godhand" (main de Dieu). Une phrase lui est attribuée par les siens : "Ichi geki, Hissatsu" qui se traduit par " d’un coup, la mort est certaine".

C’est en 1953 que Mas Oyama ouvre son premier dojo. Il est en plein air. En 1956, il inaugure son premier local, une ancienne école de ballet. L’année suivante, le premier dojo à l’extérieur du Japon est ouvert. Il est fondé par Shihan Bobby Lowe, à Hawaii.

Malheureusement, Sosai est décédé le 26 avril 1994, d’un cancer du poumon. Il était âgé de 70 ans. Cela entraîna des divisions profondes parmi les anciens élèves de Mas Oyama. Certains demeurèrent plus ou moins longtemps au sein de l’organisation originale (Organisation internationale du Kyokushin "IKO"). Parmi ceux ayant quittés, quelques uns finirent par créer leur propre organisation.

Certains prétendent que cette discorde aurait été prévue par Sosai dans le but que son œuvre ne puisse se poursuivre sans lui.